La Banque mondiale vient de publier le classement 2015 de son Examen des politiques et des institutions du pays (CPIA en anglais) pour l’Afrique. Révisé annuellement, la note CPIA évalue, sur une échelle de 1 à 6, la capacité des politiques et du cadre institutionnel d’un pays à soutenir une croissance durable et accompagner la réduction de la pauvreté. La Banque mondiale utilise cet outil pour déterminer les conditions d’attribution et les montants de l’aide qui sera fournie aux pays. L’indicateur permet ainsi de suivre les progrès et les reculs, suivant le point de vue de la Banque mondiale, des institutions d’un pays. En moyenne, les notes CPIA de 2015 des 17 pays d’Afrique de l’Ouest (Mauritanie et Tchad inclus) ne traduisent pas d’évolution majeure par rapport à 2014. Quoique peu dynamiques, les performances régionales restent au-dessus de celles enregistrées ailleurs, puisque seuls trois pays – la Guinée-Bissau, le Libéria et le Tchad – ont un score inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne. Par ailleurs, l’Afrique de l’Ouest abrite, avec le Cap-Vert de et le Sénégal, le deuxième et troisième meilleur score du classement continental après le Rwanda. Parmi les pays dont la note a évolué, le Ghana est celui qui enregistre la meilleure progression (+0,2 point), grâce à l’amélioration de sa politique monétaire et de sa gestion des finances publiques. La Gambie, où la gestion économique s’est détériorée, est le pays qui enregistre le plus net recul (- 0,2 point). D’une manière générale, les pays d’Afrique de l’Ouest ont réalisé les meilleurs progrès dans le domaine de la création d’entreprise dans celui du secteur financier, grâce à la diffusion du paiement mobile notamment.  

 

Télécharger le rapport CPIA 2015 (en anglais)