
Espaces frontaliers dangereux
Au cours des dix dernières années, un tiers des événements et des victimes des violences politiques observées dans la région ont eu lieu à moins de 50 km d’une frontière terrestre. Les habitants des petites et moyennes villes du bassin du lac Tchad sont les principales victimes des violences politiques. Les massacres de Boko Haram et les représailles de l’armée nigériane dans les localités de Baga, Bama, Damasak, Gamboru, Madagali et Rann au Nigéria, d’Amchidé, Fotokol et Tourou au Caméroun, ou de Bosso et de Diffa au Niger pèsent lourdement dans ce décompte. Le Liptako-Gourma est le second épicentre des violences frontalières du fait de la diffusion du conflit malien en direction du Burkina Faso, du Niger et du Bénin. Les attaques les plus nombreuses touchent les provinces du Louroum, du Soum et du Soutou au Burkina Faso, l’extrême-nord de la région de Tillabéri au Niger, les cercles de Bankass, Douentza et Koto en marge du pays dogon malien, et la région d’Ansongo-Ménaka jusqu’à Abderamboukane au Mali.
Ces cartes sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région.