Le Sahara-Sahel et la région du lac Tchad arbitrent de nombreux groupes extrémistes. Extrêmement mobiles, ils opèrent à travers les territoires nationaux profitant de la nature poreuse des frontières nationales. Les opérations militaires des gouvernements nationaux et de leurs partenaires internationaux, les contraignent cependant de plus en plus. De plus, si les différents belligérants scellent régulièrement des alliances face à un ennemi commun, ils ne parviennent pas à former de coalition stable entre les diverses factions du conflit ce qui freine toute discussion vers la paix (i.e. conflit au Mali). La cartographie des attaques terroristes depuis le début de la guerre du Mali en 2012 illustre leur activité transnationale. L’insurrection de Boko Haram est de loin celle qui a fait le plus de victimes civiles, principalement au nord-est du Nigéria. La détérioration de la situation sécuritaire a déclenché une action régionale coordonnée pour promouvoir la sécurité, la gouvernance et le développement, donnant naissance à la Force conjointe du G5 Sahel. Par ailleurs, « l’Alliance pour le Sahel », récemment créée, vise à améliorer la coordination des partenaires dans la région tout en augmentant l’impact des initiatives de développement.