
Femmes dans les parlements : le Sénégal se classe au 7e Rang mondial mais les femmes ouest-africaines restent sous-représentées
En 2006, la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, devint la première femme chef d’État en Afrique. Depuis lors, de nombreuses politiques nationales et régionales en Afrique de l’Ouest consacrées à la question du genre cherchent à atteindre l’égalité des sexes, à augmenter la participation des femmes à la prise de décision et à étendre leurs opportunités économiques. Les femmes en Afrique de l’Ouest restent cependant - comme dans de nombreuses régions du monde - largement sous-représentées dans la vie politique. Si l’on regarde le pourcentage des femmes dans les parlements nationaux, 12 pays ouest-africains sur 17 ont un pourcentage inférieur à la moyenne mondiale de 23.3 %. Sur la totalité des parlements, 421 sièges (16.1%) sont occupés par des femmes. Le Sénégal fait figure d’exception. Avec 42.7 % de femmes députées, il se classe juste derrière la Suède. Le Rwanda occupe la première place mondiale avec 63 % de femmes siégeant au parlement. Les femmes occupent en moyenne moins de 20 % des postes ministériels, la plupart d’entre eux étant liés aux affaires sociales et aux droits des femmes. Les hommes sont également plus nombreux dans les administrations ministérielles. Si les femmes occupent souvent des fonctions liées au secrétariat, la comptabilité, les ressources humaines ou d’autres tâches administratives, les hommes détiennent la plupart du temps les postes techniques ou à responsabilités. Afin d’encourager une plus forte participation politique des femmes, la région a adopté en décembre 2016 le Cadre stratégique de la CEDEAO sur le genre et les élections ainsi qu’un plan d’action. Elle a établi en février 2017 une série de recommandations pour actualiser l’ « Acte additionnel sur l‘égalité des droits entre les femmes et les hommes pour le développement durable dans l’espace CEDEAO ». En termes d’accès aux postes de direction de haut niveau, la Commission de l’Union africaine montre l’exemple. Sa nouvelle commission respecte pleinement le principe de parité. Quatre des huit commissaires sont des femmes et la commission précédente était présidée par Nkosazana Dlamini-Zuma, première femme à diriger cette organisation continentale.
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