
Inégalités croissantes au Sahel et en Afrique de l’Ouest
En Afrique de l’Ouest, les pays du Sahel et du fleuve Mano sont globalement moins inégaux en termes de revenus que leurs voisins côtiers, ce qui indique des disparités sociales et économiques croissantes entre les économies émergentes (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria) et les économies rurales qui se transforment moins rapidement. Par ailleurs, de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest sont confrontés à un clivage nord-sud. Le nord du Ghana est beaucoup moins développé que ses zones côtières qui connaissent une urbanisation rapide. Le niveau socio-économique des États du nord-est touchés par le conflit peut difficilement être comparé avec celui des mégapoles du sud qui abritent plusieurs milliardaires du continent. Le revenu moyen par habitant du Nigéria ne reflète pas ces énormes disparités internes. Les inégalités sont complexes par nature. Les mesurer n’est donc pas une tâche facile. Elles sont souvent appréhendées par le ratio entre les revenus du quintile supérieur et ceux du quintile inférieur ou via l’indice de Gini qui reflète davantage la distribution des richesses au sein d’un pays. Au-delà du revenu, les inégalités sont fortement visibles entre les zones urbaines et rurales en termes d’accès aux services de base qui reste un problème majeur en milieu rural. En ville, il existe également des écarts énormes entre les riches et les pauvres en ce qui concerne l’accès à l’éducation, à l’eau et à l’assainissement et aux services de santé, etc. Les inégalités sont généralement plus élevées dans les agglomérations urbaines que dans les zones rurales. Par ailleurs, de grandes disparités entre les sexes persistent dans toute l’Afrique de l‘Ouest.
Ces cartes sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région.