
L’élevage dans les pays côtiers
La 4e rencontre de haut niveau pour une transhumance transfrontalière apaisée dans les pays sahéliens et ouest-africains s’est tenue sous les auspices de la CEDEAO du 27 au 29 septembre 2017, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Les ministres chargés de l’élevage ont validé les documents finaux du Programme régional d’investissement pour le développement de l’élevage dans les pays côtiers (PRIDEC), ciblant le secteur de l’élevage de cinq pays côtiers (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria et Togo). Le programme PRIDEC est complémentaire avec le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), en cours de mise en œuvre avec le soutien de la Banque mondiale. Le PRAPS couvre six pays sahéliens (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad). Le secteur de l’élevage représente 15 % du PIB du Burkina Faso, du Niger et du Tchad. La transhumance joue également un rôle dans le développement et la stabilité de vastes zones du Sahel. Le secteur de l’élevage au Sahel ne peut cependant pas évoluer de manière isolée, sans créer de liens avec ses homologues sur la côte. L’axe de la transhumance transfrontalière doit être vu comme « un bien public communautaire ». Les gouvernements et leurs partenaires doivent ainsi renforcer les investissements dans des infrastructures et des équipements opérationnels capables de sécuriser le pastoralisme et la transhumance transfrontalière. Ils ont également besoin de consolider leurs politiques et le dialogue social concernant le bétail et les ressources agropastorales au niveau local, national et transfrontalier. Le programme PRIDEC vise à promouvoir une plus grande cohérence des politiques et une plus grande efficacité dans la mise en œuvre opérationnelle. Les participants ont discuté des composantes nationales du programme et des dispositifs de coopération au niveau régional. Ils ont recommandé de lancer une étude cartographique afin de localiser les différents programmes et initiatives en cours. Ils ont appelé la CEDEAO à exercer un fort leadership dans ce domaine et à dynamiser le groupe de travail de la CEDEAO sur l’élevage et le pastoralisme afin de développer une vision claire et à long terme du développement de la transhumance et du secteur de l’élevage dans la zone CEDEAO. Cet événement était organisé par le ministère ivoirien des ressources animales et hydrauliques avec le soutien du Réseau Billital Maroobé (RBM), un réseau régional d’associations d’éleveurs dont l’objectif est de promouvoir le pastoralisme aux niveaux national et régional. Il a également bénéficié du soutien du CILSS, du Hub Rural, du Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE) et de nombreux autres partenaires. La 5e rencontre régionale est prévue en septembre 2018 à Bamako, au Mali.