
La CEDEAO et l’AFD lancent un projet d’appui à la transition agroécologique
En vue de soutenir la mise en œuvre de la politique agricole régionale de la CEDEAO (ECOWAP), la CEDEAO et l’AFD ont lancé, le 27 avril, à Abuja, le projet d’appui à la transition agroécologique dans cinq pays ouest-africains : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal et Togo. Avec un budget de 8 millions d’euros, le programme financera des projets visant à soutenir l’intensification agroécologique des exploitations familiales ainsi que la gestion et les méthodes organisationnelles favorisant son adoption. Quinze projets seront sélectionnés à travers un appel d’offres. Ils bénéficieront d’un soutien financier pendant trois ans, d’un montant moyen de 400 000 euros par projet. Ce programme capitalise sur l’expérience des programmes antérieurs lancés en 2011 et 2014. La mise en œuvre sera coordonnée par l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation de la CEDEAO (ARAA) avec le soutien technique de l’Association des vétérinaires sans frontières (AVSF), de l’Institut de recherche et d’applications des méthodes de développement (IRAM) et de l’Institut africain pour le développement économique et social (INADES Formation). Dans le contexte de changement et de variabilité climatiques, la mise à l’échelle de systèmes plus productifs et plus économes en ressources naturelles offre une opportunité aux pays ouest-africains de relever le défi de la résilience face à l’insécurité alimentaire et aux carences nutritionnelles qui touchent les ménages pauvres ou très pauvres. « L’AFD soutient la CEDEAO dans son appui aux exploitations familiales ouest-africaines afin de leur permettre de produire durablement des aliments de qualité en quantité suffisante, tout en faisant face aux changements climatiques », a déclaré Philippe Chedanne, directeur régional « Grand Sahel » à l’AFD, lors de la cérémonie de lancement. Le commissaire de la CEDEAO, Sékou Sangaré, a souligné la nécessité d’une alimentation de meilleure qualité et produite en plus grande quantité en Afrique de l’Ouest. « Nous dépenserons moins de ressources pour importer, nous approvisionnerons mieux nos marchés avec plus de produits de qualité à des prix acceptables, tout en préservant la santé des consommateurs », a-t-il souligné.