Suite à une conférence internationale qui s’est tenue fin mai au siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, un groupe d’experts commissionné par la CEDEAO, l’UNICEF et le BIT, a lancé un appel exhortant les responsables politiques d’Afrique de l’Ouest à éradiquer la pauvreté infantile. Bien que des progrès aient été réalisés depuis la publication, en 2003, du rapport mondial de l’UNICEF sur la pauvreté des enfants, la situation demeure préoccupante dans plupart des pays de la région. Signataire du communiqué, le Conseiller régional de l’UNICEF sur les politiques sociales, Gustavo Newbie, a expliqué que, pour mener ce combat, il ne s’agissait pas seulement de réduire la pauvreté monétaire, mais de remédier aux privations qu’endurent les enfants pauvres de la région, dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la nutrition, de l’hygiène et de l’accès à l’information. En effet, si les crises sanitaires comme l’épidémie d’Ebola, les catastrophes naturelles et les conflits ont contribué au maintien d’un niveau élevé de pauvreté infantile, ce sont avant tout les inégalités et l’exclusion sociales qui entretiennent le phénomène. Cela signifie que les politiques économiques axées sur l’emploi, les conditions de travail, le niveau des salaires et la protection sociale peuvent produire un effet structurel important dans la lutte contre la pauvreté des enfants. Mamadou Traoré, Commissaire aux politiques macro-économiques de la CEDEAO, a soutenu cette approche en appelant les pays de la région à élaborer une feuille de route et des politiques en faveur de l’éradication de la pauvreté infantile et de la protection sociale.

 

Lire le communiqué (en anglais) : http://www.unicef.org/nigeria/media_10418.html