
Le port de Lomé au Togo devient une plateforme de transit régionale
Le port autonome de Lomé a dépassé celui de Lagos et est désormais le premier port d’Afrique de l’Ouest avec 1.1 million de EVP (équivalent vingt pieds - environ 6 mètres - unité de mesure de conteneur). Les mesures visant à moderniser le port de Lomé ont triplé sa capacité qui est passée de 311 500 EVP en 2013 à 1.1 million en 2017. Cette hausse peut s’expliquer par plusieurs avantages : avec une profondeur de 16.60 mètres, le port de Lomé est le seul port en eaux profondes de la côte ouest-africaine qui peut héberger des bateaux de 3e génération. Le port est bien connecté et les marchandises peuvent être acheminées vers plusieurs capitales ouest-africaines en une seule journée. Son succès est également largement dû à la mise en service du Lomé Container Terminal (LCT) qui traite environ 75 % des conteneurs passant par le port de Lomé. Par ailleurs, le port de Apapa à Lagos au Nigéria (1 million de EVP) a perdu 30 % de son volume de conteneur au cours des cinq dernières années en raison de la congestion chronique et de la mauvaise qualité des services. Les activités des autres ports africains ont stagné. Terna au Ghana (0.95 million de EVP) garde la troisième place, suivi par Abidjan (0.66 millions de EVP) puis Dakar (0.57 million de EVP). Selon Dynamar, le nombre de conteneurs en Afrique de l’Ouest devrait atteindre 4.3 millions de EVP d’ici 2021, les cargaisons de conteneurs devant enregistrer une croissance moyenne annuelle de 5 %.