
Le potentiel croissant de l’économie alimentaire de l’UEMOA
Le secteur alimentaire, incluant toutes les activités de la production agricole à la transformation, la commercialisation ainsi que la restauration hors domicile, est un pilier fondamental de toutes les économies des huit pays membres de l’UEMOA. En 2020, la valeur du secteur est estimée à 43 milliards de dollars US, soit 30 % du PIB régional. D’ici 2030, l’économie alimentaire de l’UEMOA devrait plus que doubler pour atteindre 92 milliards de dollars US, soit 34 % du PIB de l’Union. Cette expansion sans précédent se produit dans un contexte d’urbanisation rapide. À ce jour, 38 % de la population de l’espace UEMOA vit en ville où les marchés fournissent la quasi-totalité de l’approvisionnement alimentaire des ménages. Les consommateurs urbains consacrent une plus grande proportion de leurs dépenses alimentaires aux denrées périssables et transformées. Ils sont plus attentifs à la qualité des aliments et au temps de préparation. Parallèlement, la diversification croissante des économies rurales et la diffusion des produits et modes de vie urbains ont également entraîné l’augmentation de la part des aliments achetés sur les marchés en milieu rural. La hausse de la demande domestique favorise le développement de chaînes de valeur régionales, dans lesquelles les segments non agricoles se développent rapidement. La part de l’agriculture dans l’économie alimentaire diminue par conséquent progressivement. Toutes ces transformations ouvrent la voie à de nouvelles opportunités en termes de valeur ajoutée dans les segments non agricoles et de développement du commerce intracommunautaire et au-delà. Ce contexte est favorable aux entrepreneurs agroalimentaires qui capitalisent sur l’énorme marché alimentaire de la région, avec un immense potentiel de création d’emplois. Quelque 35 millions de citoyens de l’UEMOA (soit 66 % de la population active) travaillent dans l’économie alimentaire. Les activités non agricoles des systèmes alimentaires sont une source importante d’emplois pour les femmes qui occupent 68 % des emplois dans ces activités. L’économie alimentaire présente un potentiel d’emplois important et inexploité qui continuera à croître avec la croissance démographique, l’urbanisation et la croissance des revenus.
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