
Les économies de l’UEMOA devraient croître de 6.6 % en 2020
Les perspectives économiques pour 2020 des huit pays membres de l’UEMOA sont positives. Malgré les nombreux défis sécuritaires, l’espace UEMOA continuera à croître au même rythme qu’en 2019, soit 6.6 % représentant plus du double du taux moyen de l’Afrique subsaharienne (3.2 %). La crise sécuritaire au Sahel, la fermeture des frontières nigérianes et le risque d’instabilité lié aux élections à venir représentent les principaux facteurs de risque qui pourraient affaiblir les perspectives économiques de l’Union. La Côte d’Ivoire reste une force motrice de l’Union avec un taux de croissance prévisionnel de 7.3 %, lié principalement au prix élevé du cacao. Le Bénin et le Sénégal devraient également poursuivre leur croissance avec une augmentation annuelle du PIB de 7.6 % et 6.8 % respectivement. Par ailleurs, malgré la chute du prix du coton et la crise sécuritaire, le taux de croissance du Burkina Faso devrait augmenter et passer de 6 % en 2019 à 6.4 % en 2020. À l’inverse, l’économie du Mali continue d’être affectée par la crise sécuritaire. Avec 4.9 %, le pays a le taux de croissance le plus faible de l’Union. La performance économique de l’Union capitalise sur l’augmentation de la productivité agricole. Le secteur secondaire bénéficie des investissements dans les infrastructures et le secteur tertiaire du développement des transports et des services de communication et bancaires. Tous les États membres ont respecté la norme communautaire en matière d’inflation, avec un taux annuel moyen de -0.7 % contre 1.2 % en 2018. De plus, le taux d’endettement de l’Union a diminué et est passé de 46.4 % en 2018 à 45.7 % en 2019. La consolidation financière des économies de l’UEMOA progresse globalement. À l’exception de la Guinée-Bissau et du Sénégal, tous les autres pays membres ont respecté les trois critères de convergence de premier rang (un déficit public de moins de 3 %, un taux d’inflation de moins de 3 % et un endettement représentant moins de 70 % du PIB national). En 2018, il n’y avait que deux pays remplissant ces critères. L’Union pourrait atteindre une phase de stabilité à partir de 2021.
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