Dans son briefing présenté au Conseil de sécurité des Nations Unies le 17 décembre 2019, Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, affirme que les organisations restent les « premiers interlocuteurs en matière de résolution des conflits dans la région ». Les discussions lors des sommets de la CEDEAO et du G5 Sahel soulignent une « solidarité régionale inébranlable et l’engagement de mettre un terme à cette violence. Le soutien du Conseil de sécurité à la région ne peut pas faiblir à ce stade », a-t-il déclaré. M. Ibn Chambas a également recommandé au Conseil d’étendre son soutien aux initiatives locales, tout en privilégiant le dialogue sur le terrain et les mécanismes de résolution des conflits traditionnels. « Trouver le moyen de garantir une coexistence pacifique entre pasteurs et agriculteurs est fondamental », a-t-il rappelé. « Les recettes contre l’extrémisme violent, en particulier, sont mises en place dans de nombreux pays africains. Ils ont des dénominateurs communs : volonté politique, courage des acteurs locaux et implication des femmes et des jeunes ». Un des problèmes majeurs des réponses nationales réside dans la faiblesse des systèmes judiciaires. « Les efforts visant à renforcer les institutions judiciaires et policières dans le cadre de l’Initiative de Biarritz du G7 et de l’Alliance Sahel ont été pleinement accueillis par les gouvernements nationaux », a ajouté M. Ibn Chambas.

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