Sept millions de Maliens étaient conviés à voter le 20 novembre 2016 pour élire 12 000 conseillers municipaux à travers le Mali. L’élection s’est finalement tenue deux ans après la date officielle du scrutin qui avait été reporté quatre fois consécutivement. Quelques 640 municipalités sur 703 y ont participé. L’élection était marquée par une faible participation, plusieurs manifestations et incidents violents. Une attaque contre le convoi de l’armée malienne chargé de sécuriser les élections près de Douentza, dans la région de Mopti, a fait cinq victimes parmi les soldats maliens. En raison des conditions de sécurité précaires, certaines administrations dans le nord du pays ont décidé avant les élections de ne pas participer au scrutin. À titre d’exemple, dans la région de Mopti, seulement six sur 15 municipalités ont participé à l’élection municipale. Aucun scrutin n’a eu lieu à Kidal, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ayant annoncé le 21 novembre dans un communiqué qu’elle ne reconnaîtrait pas les résultats, les considérant comme une violation des accords de paix. Un porte-parole du Service européen pour l’action extérieure de l’UE a déclaré que ces élections locales constituent « une étape importante dans la normalisation de la situation dans le pays ». Il est aujourd’hui difficile de savoir si ces élections contestées représenteront un pas en avant pour le processus de paix.

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