
Participation électorale en Afrique de l’Ouest
La participation électorale est un indicateur important de la vitalité de la démocratie. Elle permet de mesurer la confiance des citoyens envers les institutions politiques et les politiciens et montre la manière dont les citoyens participent à la gouvernance de leur pays. Une faible participation est souvent associée à l’apathie des électeurs et un manque de confiance envers le gouvernement, les institutions et les processus politiques. Si la moyenne de la participation électorale globale a diminué significativement depuis les années 90, la participation des électeurs inscrits sur les listes électorales dans les démocraties africaines, pour la plupart encore fragiles, varie largement d’un pays à l’autre et d’une période à l’autre. Le Nigéria en est l’exemple le plus frappant. Depuis le retour de la démocratie en 1999, la participation électorale a atteint un pic en 2003 avec 69 % et a par la suite diminué de manière continue pour atteindre son plus bas niveau en 2019 avec 34.8 %. Si la population du Nigéria a presque doublé au cours des 20 dernières années et compte environ 25 millions d’électeurs supplémentaires, le nombre absolu d’électeurs nigérians a diminué (30.2 millions en 1999 comparé à 28.6 millions en 2019). Il existe de nombreux facteurs socio-économiques, politiques et institutionnels qui influencent la décision de voter ou non. Par exemple, le président en exercice du Cabo Verde, Jorge Carlos Fonseca, a assuré un deuxième mandat lors de l’élection présidentielle de 2016, remportant 73 % des suffrages dès le premier tour. Cette élection a enregistré une participation à son plus faible niveau, 35.5 % du fait que sa réélection était largement attendue. Par ailleurs, l’intimidation des électeurs, les violences électorales et la fraude peuvent empêcher les électeurs enregistrés de participer au scrutin. Malgré les efforts pour développer l’intérêt des jeunes électeurs, certains pays ouest-africains montrent un écart important entre le nombre d’électeurs enregistrés et la population en âge de voter.
Ces cartes sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s’exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région.